MAXIME LENOIR – L’AS DE VERDUN CÉLÉBRÉ

Crash Maxime Lenoir Verdun Tombe Six obus par mètre carré sont tombés pendant la bataille de Verdun. Des milliers de vies furent emportées pendant 300 jours. Comme beaucoup d’autres villages, Chargé égrène ses morts pour la France en ce matin du 11 novembre 2016. Dans ce sinistre décompte, chaque poilu tombé reste un drame, une douleur dans chaque famille. LENOIR Maxime figure dans cette longue liste. Il fut porté disparu le 25 octobre 1916 jusqu’à ce que le journaliste Didier Lecoq ne découvre une photo d’un collectionneur berlinois qui montre un SPAD VII disloqué avec une croix plantée et gravée par les Allemands pour rendre les honneurs à celui qui fut l’as de Verdun. Les pilotes allemands redoutaient ses attaques, pourtant souvent solitaires. Seuls les as avaient ce privilège. Si Jean Navarre est toujours reconnu comme « la sentinelle de Verdun », cette disparition laissant peu de traces a plongé Maxime Lenoir dans l’oubli pendant presqu’un siècle. Le mystère empêchait le deuil et la commune attendait une confirmation pour célébrer son héros. C’est fait. Il avait déjà été célébré le 19 septembre 2014 comme le héros de Tours et de l’Indre-et-Loire mais il y avait toujours des incertitudes sur sa disparition. Depuis ce matin, l’école du village de Chargé s’appelle désormais École Maxime Lenoir. Le maire de la commune Pascal Dupré et son adjointe Marie-Noëlle Mailliez décidèrent en janvier de préparer une journée de commémoration. Il faut quand même rappeler que Maxime Lenoir faisait partie des quelques rares pilotes avant la guerre à pouvoir réaliser dix loopings d’affilée dès février 1914. Il faisait le tour de France pour donner des shows aériens avec son numéro Looping the loop, bouclant la boucle.

Maxime Lenoir aeroplane Looping the Loop sur Blériot XI

Son talent et son courage lui ont ensuite permis de se retrouver parmi les meilleurs pilotes de chasse au monde, cités dans la presse internationale. D’après le journaliste Jacques Mortane, l’avion de Maxime Lenoir était connu comme le loup blanc. Toujours derrière les lignes ennemies, son biplan rentrant souvent criblé de balles, le destin de l’as de Verdun s’est arrêté là, à quelques kilomètres au nord du fort de Douaumont, au lendemain de la reprise du bastion par les poilus. Douaumont reconquis, le général von Falkenhayn savait que la suite de la guerre serait très dure pour les Allemands.
Photo musée de l'air et de l'espace MA 33504 Navarre Fequant Lenoir Si on se souvient des fantassins qui ont tout donné dans les tranchées pour tenir leurs positions à Verdun, on oublie trop souvent que la bataille de Verdun s’est jouée dans les airs et que les pilotes de chasse n’étaient pas nombreux pour affronter les terribles Fokkers des Allemands en février 1916. Lorsque le général Pétain devant ses lignes exsangues, demande au commandant Charles de Tricornot de Rose « De Rose, je suis aveugle ! Balayez-moi le ciel ! Sinon, c’est simple, Verdun sera perdue. » Et si Verdun avait été perdue, la France aurait probablement perdu la guerre. Lenoir à l’escadrille N23 et son ami Navarre à la N67 voisine seront les fers de lance sur leurs nouveaux Nieuport et SPAD. Leurs efforts seront renforcés d’escadrilles dotées du Farman F.40 qui anéantiront à la fois les ballons Drachen lourdement défendus et mettront à la peine les Fokkers. Le bras de fer gagné dans le ciel de Verdun, l’artillerie française reprendra l’avantage pour anéantir les espoirs de von Falkenhayn. Navarre blessé, Lenoir va devenir l’as comptant le plus de victoires sur Verdun, il sera le premier à abattre un Drachen officiellement, le premier à abattre un bombardier Gotha avant même Guynemer. Il va enfin devenir le premier double-as mort au combat, le troisième as français abattu après Pégoud et de Rochefort.
En cette journée du souvenir, des enfants de l’école de Chargé chantent la Marseillaise devant le monument au mort. Jamais le village n’a connu une telle affluence pour le 11 novembre. Il faut dire que la commune a tout prévu pour cette journée dédiée aux poilus, qui est aussi le centenaire de la mort de Maxime Lenoir. Après la mise en place, le maire accueille la députée Claude Greff, le secrétaire général de la préfecture d’Indre-et-Loire Jacques Lucbereilh, le conseiller départemental Rémi Leveau, et l’inspecteur de l’éducation nationale Patrick Seweryn. L’armée de l’air est venue en nombre, les associations d’anciens combattants et retraités militaires de l’armée de l’air aussi pour rendre hommage aux morts pour la France et plus particulièrement à l’as de Verdun. Sans le président de l’Armil 37, Michel Camus, qui tenait à participer à l’événement, il n’y aurait pas eu de porte-drapeau. C’est Charles Bonté qui a répondu à l’appel ce jour-là pour honorer les morts au combat. Le village leur doit une fière chandelle.
Blériot XI Jean-Yves Valor La veille, un Blériot XI fut courageusement acheminé depuis la Haute-Vienne par Jean-Yves Valor et l’association Les Ailes Limousines dans la salle des fêtes. Après la cérémonie devant le monument de la Première Guerre mondiale, le maire et les officiels font des discours très appréciés qui rappellent le sens de cette manifestation devant la famille Lenoir, Abel Anjorand (l’historien local), Philippe Girard (dont la famille jadis accueillit l’acrobate du ciel dans leur ferme de la Girardière), et Didier Lecoq, sans lesquels rien ne serait jamais arrivé. Et notamment cette inauguration qui était impensable il y a seulement trois ans. C’est aussi grâce au groupe de travail mis en place avec les adjoints au maire Marie-Claude Métivier, Gérald Letourmy et bien d’autres villageois. Le maire et deux élèves dévoilent une superbe plaque à l’entrée de l’école du bourg avec la silhouette du pionnier de l’aviation qui fut jadis un écolier dans cet établissement. La aussi, la boucle est bouclée. Le maire vient de rappeler dans son discours que Maxime Lenoir avait été vigneron avant d’être pilote et que déjà il préférait les loopings aux tonneaux. Soudain, comme un miracle, trois Alphajets de l’École de l’Aviation de Chasse de la base aérienne 705 défilent au-dessus de l’école et la mairie, puis font un second passage de nouveau sous les applaudissements le long de la Loire. Comme pour rappeler que Maxime Lenoir fut porté en triomphe devant la mairie après avoir produit ses merveilleux loopings sur Blériot XI à la mi-mai 1914.
Une très intéressante exposition couvre une grande partie de la salle sur le Farman F.40, jadis très engagé dans la reconquête aérienne à Verdun. Les entreprises Farman, Corvaisier et Galilé, implantées à Joué-les-Tours apportent ainsi leur soutien. De même l’association Ailex et Classique Aéro d’Orbigny exposent un moteur Le Rhône 7A et plusieurs pièces de Blériot. La salle polyvalente a un air de petit musée du Bourget avec ces reliques d’une aviation d’un autre âge. Rien d’étonnant à cela car le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget a apporté son concours grâce à quelques photos ô combien précieuses car elle permettent de deviner l’importance de l’aviation dans la victoire à Verdun. L’après-midi est consacré aux expositions dont celle de la classe de Virginie Charbonnier, enseignante à Chargé, remarquablement enrichie par les uniformes, armes et ustensiles d’époque pour revivre l’atmosphère des tranchées et la conquête de l’air vécue par le pionnier local de l’aviation. Dans la collection de Claude Peyon, un témoignage poignant est exposé : un livret taché du sang de son grand-père alors sur le front, remis à sa grand-mère pour lui signifier son décès. Parmi toutes ces pièces de collection, on ne peut pas manquer la superbe maquette du SPAD VII « Trompe la Mort III » réalisée par l’association Delta Reflex présidée par Jean-Pierre Bézard en soutien à la BA 705 dans cette commémoration. C’est avec un talent d’orfèvre que Claude Bodier a monté le haubanage du biplan qui est maintenant confié à la commune.
Puis vient le temps des conférences et débats. Didier Lecoq retrace la carrière de Maxime Lenoir. L’auditoire est bien servi car le conférencier n’est autre que le journaliste qui a le premier fait resurgir le héros de Chargé il y a plusieurs années. Enfin le lieutenant-colonel Romain Béthoux explique comment la guerre aérienne se faisait et comment elle a lieu de nos jours. Les spectateurs écoutent avec grand intérêt le témoignage de cet expert qui, avant de devenir le commandant de l’École de l’Aviation de Chasse, était tout de même le leader de la Patrouille de France. L’auditoire écoute subjugué lorsqu’il raconte comment des avions à réaction peuvent enchaîner des figures à seulement deux mètres de distance. Les questions pleuvent mais le brillant pilote a toujours la réponse.
Tout au long de la journée, les familles emmènent les plus petits à la cabine du Jaguar exposée par le CIRFA. Dans la salle Julia Daudet (expositions) un projet de livre sur l’histoire de l’aviationCommémoration Maxime Lenoir 11 novembre 2016 école est présenté avec en seconde partie l’histoire de Maxime Lenoir. Il sera publié prochainement. Sa sortie sera annoncée à la page https://airforces.fr/pall/. Une brève présentation du BIA-CAEA est également faite pour ceux qui souhaitent s’initier aux joies de l’aéronautique. Avec le superbe chalet crêperie-buvette, ce 11 novembre à Chargé ressemble à un mini salon de l’histoire et de l’aviation. Même le soleil est de la partie. On n’a jamais vu un 11 novembre de la sorte et cela pourrait bien, pourquoi pas, donner des idées à d’autres communes. Encore faut-il avoir un pilote de cette étoffe dans sa ville pour réaliser un hommage de cette envergure. Il fut un des très rares pilotes à recevoir à la fois la grande médaille d’or de l’Aéro-Club de France et la médaille de guerre de l’Aero Club of America. L’enfant du pays est en quelque sorte revenu sur la terre de ses premiers exploits. Mais l’histoire ne se termine pas vraiment. Des recherches sont toujours menées pour tenter d’en savoir un peu plus. Et puis d’autres belles surprises pourraient venir du ciel dans les années à venir, mais nous en saurons plus bientôt…

Toni Giacoia

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Il y a 100 Ans Aujourd’hui, l’AS DES AS DE VERDUN disparaissait

Maxime LENOIR parmi les as français as des as jeu de cartes
Maxime LENOIR au centre parmi les as français

L’AS DES AS DE VERDUN 1916

25 octobre 2016 – (reprise de l’article https://airforces.fr/2014/12/22/among-greatest-pilots-maxime-lenoir-destiny/) Au plus fort de la bataille de Verdun, le lendemain de la reprise du fort de Douaumont, Maxime Lenoir devenait ce 25 octobre 1916 le 7e pilote français mort au combat sur son SPAD VII « Trompe la Mort« , mais il était aussi à ce moment-là:

L’as des as de Verdun depuis 3 mois
L’As des as des Alliés morts au combat
Le 1er double as français mort au combat
Le 3e as au monde en nombre de victoires parmi les pilotes morts au combat
Le 3e as français mort au combat après Pégoud et de Rochefort

D’après les recherches, il semble qu’il fut le premier pilote au monde à abattre un ballon de type Drachen en juin 1915. Il semblerait qu’il fut le premier au monde à abattre un Gotha le 25 septembre 1916. Maxime Lenoir a beaucoup souffert de ce combat qui lui a laissé une blessure sur le coin de l’oeil gauche. A l’exception d’une poignée de pilotes valeureux, ni René Fonck, ni les autres as alliés ne seraient parvenus à abattre une telle forteresse volante en 1916. Seuls Guynemer, avec l’aide de Chainat auraient enregistré une victoire sur Gotha le 8 février 1917. Quant à Nungesser, le redoutable, il en aurait descendu deux. Enfin et surtout, Maxime Lenoir, l’as aux 11 victoires, a été un des premiers à être décoré de la Legion d’honneur, la Médaille militaire, la Croix de guerre avec 8 palmes et 9 citations. Chose tout à fait exceptionnelle, on lui a aussi décerné les médailles d’or de l’ Aeroclub d’Amérique et de l’Aéroclub de France. Il a été le premier as avec entre autre Guynemer à recevoir de telles distinctions.

Didier Lecoq (journaliste à La Nouvelle République, co-auteur de L’Aviation militaire en Indre-et-Loire) a le premier fait resurgir Maxime Lenoir, l’as oublié, ce ‘“Guynemer de Touraine”’ depuis au moins 2010. Sans lui, Lenoir serait toujours un as oublié.

Maxime Lenoir, formé à Buc, exécutait à travers la France des représentations ‘“Looping the loop”’ sur Blériot XI depuis au moins le 7 février 1914.
Lenoir avait 11 victoires (la plupart remportées sur Nieuport) lorsqu’il fût porté disparu le 25/10/1916. En septembre 2014, Didier Lecoq (co-auteur de L’Aviation militaire en Indre-et-Loire) découvre que Lenoir a été abattu :

https://aeroplanedetouraine.fr/

Puis en novembre 2015 il reçoit l’information d’un historien collectionneur berlinois selon laquelle Lenoir aurait aussi reçu l’honneur d’une croix gravée par les allemands :

https://aeroplanedetouraine.fr/

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FLIGHT RADIOTELEPHONY VARIANTS

cours anglais aviation Toni Giacoia FCL .055 OACI en ligne à distance

Cours d’anglais aéronautique sur FCL ANGLAIS

GREAT VIDEO – Watch for pleasure, first. Listen carefully to the figures and phrases uttered and compare with the various texts that are enforced in the world, and in Europe. In such an extreme situation, you may understand that the procedures are turned into a faster phraseology. So, why not adopt it in GAT (General Air Traffic), after all? 😉

SUPERBE VIDÉO: Regardez d’abord pour le plaisir. Écoutez attentivement les chiffres et expressions et comparez les avec les textes en vigueur dans le monde et en Europe. Dans une situation aussi extrême, on peut comprendre que les procédures se fassent plus rapidement dans la phraséologie. Alors pourquoi ne pas l’adopter dans la CAG (Circulation Aérienne Générale), après tout? 😉

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GUSTAVE WHITEHEAD FLEW ON AUGUST 14, 1901

He took off that day. It was 115 years ago, two years before the Wrights. Gustav Weisskopf had changed his name into Gustave Whitehead before building his aeroplane whose name was the « Condor », or number 21. Gustave was a German immigrant from Leutershausen in Bavaria, where a splendid museum https://www.weisskopf.de commemorates the feats of the brilliant inventor.

Two replicas of his plane #21 flew in 1986 in the U.S.A., and in 1997 in Germany. Several books have been written about Gustave Whitehead so far. Susan O’Dwyer Brinchman published the latest one last year. Her searching follows her father’s, Major William J. O’Dwyer, a retired U.S. Air Force Reserve officer who had found early Whitehead’s photos in an attic, in 1963, and researched Whitehead for the next 45 years, interviewing many witnesses. Susan worked with him during the later decades and recently, has found even more. She explains why Whitehead must have been the first in the world to perform a steerable, propelled without catapult, heavier-than-air flight. She shares an extensive FAQ and lots of resources on her website here: http://gustavewhitehead.info/gustave-whitehead-resources/  which are quite compelling. You can order her book Gustave Whitehead: First in Flight on Amazon or get a signed one by clicking on the cover here below:

Book cover First in Flight on Gustave Whietehead by Susan O'Dwyer BrinchmanBook cover story of Gustave Whitehead First in Flight aviation history Connecticut

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LONDON AIR TRAFFIC WELL EXPLAINED

Here is a remarkable video for training purpose. It is not easy to understand how air traffic is managed at Heathrow airport but this video helps a lot to make out the stakes:
Voici une vidéo remarquable à but pédagogique. Il n’est pas facile de comprendre comment la circulation aérienne est gérée à l’aéroport de Heathrow mais cette vidéo est d’une grande aide pour comprendre les enjeux:

Note that there are four stacks in the vicinity of London. The word « stack » means « holding pattern » here. However, stack can mean another thing in aeronautical and general English. For instance:

Notez qu’il y a quatre « stacks » aux environs de Londres. Le mot « stack » signifie ici « circuit d’attente ». Cependant, stack peut vouloir dire autre chose en anglais aéronautique et général. Par exemple:

  • Stack of folders = Pile de dossiers
  • Smokestack = Cheminée d’usine
  • Hay stack = Botte de foin, meule de foin
  • Radio stack = Equipement radio à bord de l’avion (radio com, radio nav, transponder)
  • Wood stack = Tas de bois
  • Stack up / Stack down = Espacement décalé vers le haut ou vers le bas entre des avions de chasse ou d’acrobaties aérienne
  • Vent stack = Colonne de ventilation
  • To stack = Empiler, entasser
  • Stack = Circuit d’attente dans l’espace aérien londonien pour les avions à destination d’Heathrow

Note that easterly operations match westerly winds, and westerly operations match easterly winds.

Notez que les opérations d’est correspondent aux vents d’ouest, et que les opérations d’ouest correspondent aux vents d’est.

 

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