Souvenez-vous de Maxime Lenoir, cet as de Touraine revient à plusieurs reprises sur ce blog. Car aujourd’hui, il y a exactement 103 ans, il était porté disparu loin derrière les lignes ennemies au nord de Verdun
Après avoir obtenu son brevet de pilote en 1913, il devient rapidement un excellent aviateur pour les acrobaties aériennes à l’école de pilotage de Buc, à l’Aéroparc de Louis Blériot. La guerre éclate et il rejoint la cavalerie avant de devenir un des premiers pilotes de chasse au palmarès impressionnant pour l’époque.
Reconnaissance d’un héros oublié
Sa famille restera longtemps dans une tristesse insondable face à cette disparition soudaine qui laissera le meilleur as de la bataille de Verdun (avec Navarre et Nungesser) dans l’oubli pendant un siècle. Heureusement, il y a aujourd’hui de quoi se réjouir: après une cérémonie à Chargé, son village natal, et une plaque dévoilée devant l’école qu’il fréquentait, rebaptisée à son nom le 1er novembre 1916, après une salle de cours « Maxime LENOIR » inaugurée au CLAS 00.307 (Centre de Langue Aéronautique Spécialisé de l’armée de l’air,) la superbe dérive d’Alphajet peinte à son effigie pour Alphajet Solo Display, c’est l’Institution Marmoutier et Pierre Rampini qui ont décidé de donner le nom de baptême Maxime LENOIR à leur promotion du BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique.)
Au panthéon du Bourget
Les journaux et magazines dont le Fana de l’aviation lui ont attribué de larges extrait avec des recherches supplémentaires. Enfin et surtout, c’est Yvon Goutx (2S), auteur et membre de l’Association du Mémorial des Aviateurs (AMA) qui a choisi d’intégrer Maxime Lenoir parmi « Les Légendes » de l’espace mémoriel au Musée de l’air et de l’espace du Bourget.
Au plus fort de la bataille de Verdun, le lendemain de la reprise du fort de Douaumont, Maxime Lenoir devenait ce 25 octobre 1916 le 7e pilote français mort au combat sur son SPAD VII « Trompe la Mort« , mais il était aussi à ce moment-là:
L’as des as de Verdun depuis 3 mois
L’As des as des Alliés morts au combat
Le 1er double as français mort au combat
Le 3e as au monde en nombre de victoires parmi les pilotes morts au combat
Le 3e as français mort au combat après Pégoud et de Rochefort
Bullard et Lenoir sur Alphajet Solo Display
C’est sans doute le destin qui a placé Eugene Bullard de l’autre côté de la dérive sur les avions d’Alphajet Solo Display. Car lui aussi vient d’être plus amplement reconnu avec une statue érigée aux États-Unis. Souvenons-nous d’eux, souvenons-nous qu’un 25 octobre un jeune Tourangeau de Chargé décollait pour partir en solo à bord de son SPAD VII portant sur les flancs « TROMPE LA MORT » comme pour se donner du courage. Hélas, le soir de cette journée fatale, il n’est pas revenu. Ce n’est que bien plus tard, grâce au journaliste Didier Lecoq, qu’on a découvert une photo de la carcasse de son SPAD VII détruite avec une croix en bois gravée par les Allemands qui lui rendirent un dernier hommage. D’après Jean-Marc Binot et son livre « Georges Guynemer« , aux éditions Fayard, page 305, on peut lire:
« Journal socialiste de Milan, Il Popolo, relate les funérailles rendues au capitaine (Guynemer), tout comme la Stampa de Turin, qui loue l’attitude chevaleresque des Allemands. Ce type d’hommage entre ennemis n’a rien d’invraisemblable. Descendu à Verdun, un autre as, l’adjudant Maxime Lenoir, aurait également bénéficié d’un cérémonial particulier et d’une tombe ornée des ailerons de son appareil. »