LES PREMIERS PIONNIERS DE L’AVIATION

Interview Vidéo

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François Blanc interviewe Toni Giacoia lors de La Fête de l’Aviation

Interview sur les tout premiers pionniers de l’aviation

C’était le dimanche 27 septembre à midi en direct, lors de La fête de l’aviation. François BLANC, Président de l’Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace (AJPAE), m’a questionné sur les premiers pionniers de l’aviation. Aussi, il a largement abordé le livre Une autre histoire de l’aviation qui fait la part belle à Gustave Whitehead et Maxime Lenoir. Le premier aurait volé avant les frères Wright, rien que cela, et le second était connu comme un des meilleurs as de la Première guerre mondiale avant de sombrer dans l’oubli. Depuis, le bouche-à-oreille a dû fonctionner, ces deux pionniers de l’aviation ne sont plus tout à fait inconnus des passionnés.

Gustave Whitehead, inventeur motoriste, oublié parmi les pionniers de l’aviation

Livre de Susan Brinchman Gustave Whitehead First in Flight O'Dwyer Toni Giacoia

Il était difficile de parler de tous ces pionniers de l’aviation en seulement 44 minutes. Certains sont connus, d’autres pas ou peu. Gustave Whitehead, ou Gustav Weisskopf pour les Allemands, en fait partie. Le livre de Susan Brinchman, M. Ed a beaucoup compté pour entretenir la mémoire de ce formidable inventeur. Avec son père William J. O’Dwyer, elle a étudié ce cas unique pendant plus de cinq décennies!  Paul A. Jackson FRAeS en 2013, alors rédacteur-en-chef de Jane’s All The World’s Aircraft, déclarait déjà que Gustave Whitehead avait volé avant les frères Wright. Ce fut un coup de tonnerre! Karl Heigold, Charles Lautier (U.S.A., CT) et Dénys Karakaya continuent de chercher et étudier le cas étonnant de Whitehead avec Susan Brinchman. Artemis Media (Tilman Remme et Karen Williams de Perth en Australie) ont réalisé et produit un film sur Gustave Whitehead en 2016. Dès lors, plusieurs chaînes de télévision ont programmé ce film dans le monde.

Le musée de Gustave Whitehead s’agrandit

Tous ces facteurs ont donné un regain d’intérêt à cette histoire. Le FFGW continue d’entretenir une collection sur Gustave Whitehead au musée de Leutershausen. Il s’agit du village natal de Gustav Weisskopf en Bavière. Avec l’aide du Docteur Laura Gebauer et de Dagmar Stonus, M.A. de FranKonzept GbR, la rénovation du musée de Leutershausen devrait aboutir pour 2022. C’est une bonne nouvelle, les travaux de rénovation prévoient plus d’espace pour les collections dont des répliques du fameux Numéro 21.

Gustave Whitehead était pourtant bien connu

Gustav Weisskop Gustave Whitehead Numéro 21 Number Nummer Model Toni Giacoia maquette les premiers pionniers de l'aviation
Maquette de la machine volante Numéro 21 de Gustave Whitehead

L’histoire des premiers pionniers de l’aviation nous le montre. D’autres publications ont révélé les prouesses du pionnier Bavarois en Amérique. Le Numéro 21 de Gustave Whitehead, ci-contre, avait déjà attiré des journalistes tels que ceux du Reader’s Digest. Il aurait fallu beaucoup plus de temps pour raconter d’autres histoires d’aviateurs inconnus et pourtant formidables. J’ai brièvement évoqué les premiers essais réussis de vols planés dans la civilisation arabe. Il s’agissait d’Abbas ibn Firnas et d’Al-Jauhari. Ensuite, il y a eu de très nombreuses avancées dans le monde jusqu’au XXe siècle. Parmi ces pionniers de l’aviation figurent des noms illustres. Les moins connus sont dans le livre Une autre histoire de l’aviation. La liste de noms ci-dessous avec les liens qui renvoient aux extraits vidéo:

29 personnages historiques cités pendant l’interview

Informations sur Gustave Whitehead / Gustav Weisskopf

Conférence à l’Aéro-Club de France sur Gustave Whitehead.

Découverte sur Gustave Whitehead par Jean-Luc Charles et l’association Anciens Aérodromes.

Gustave Whitehead – Frequently Asked Questions (en anglais)

Gustave Whitehead – Resources (en anglais)

Le contrat qui contraint l’institution Smithsonian à nier tout vol antérieur aux vols des frères Wright.

Informations sur Maxime Lenoir

Le Tourangeau Maxime Lenoir, un des pionniers de l’aviation, as de Verdun en 1916, récipiendaire de la Grande médaille de l’Aéro-Club de France et de la médaille d’or de l’Aéroclub d’Amérique.

Livres recommandés pour en savoir plus sur ces pionniers de l’aviation

Livre The Wright Story de Joe Bullmer book Toni Giacoia les premiers pionniers de l'aviation fête
Le livre The WRight Story de l’Américain Joe Bullmer, ingénieur dans l’aéronautique, qui nous fait comprendre qu’il y aurait beaucoup à redire sur les premiers vols des frères Wright

Je n’avais pas le temps de tous les montrer. Afin de bien comprendre l’histoire de Gustave Whitehead, il est nécessaire de lire Gustave Whitehead: First in Flight de Susan Brinchman, M. Ed; History by contract du Commandant William J. O’Dwyer et Stella Randolph. Le site History by contract est aussi très informatif. Le livre The WRight story de Joe Bullmer expose pourquoi les tentatives des frères Wright entre décembre 1903 et septembre 1905 ne peuvent pas être qualifiées de vol. De plus, ses arguments sont très pertinents. Ses deux articles à ce sujet valent le détour: Kitty Hawk – 1903 – What Happened & The Wrights’ fourth flight – Mensuration. Un peu dans le même genre, il y a le chapitre XII de Mes 10000 cerfs-volants de Gabriel Voisin qui interpelle concernant le premier Flyer des Wright.

Les premiers pionniers de l’aviation au BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique)

Je continue d’enseigner que les frères Wright sont les premiers à avoir voler car c’est dans le programme du BIA. Je fais la distinction entre mon livre Une autre histoire de l’aviation et l’histoire officielle des premiers pionniers de l’aviation.

Tout dépend de la définition du vol

Chaque pays a une position sur les premiers pionniers de l’aviation. Pour tout un tas de raisons, elle peuvent varier. Cela dépend bien sûr de la définition du vol que chaque pays reconnaît. Il y a en effet une multitude de définitions du vol. Un vol catapulté peut, pourquoi pas, être qualifié de vol. Par contre, lorsqu’on répète que les frères Wright furent les premiers à identifier l’inclinaison latérale comme initiatrice du virage, c’est faux. Il y a une vingtaine de noms dans l’histoire des sciences qui avaient démontré ce phénomène. Un des tout premiers fut le comte d’Esterno qui avait déjà publié Du vol des oiseaux: Indication des sept lois du vol ramé et des huit lois du vol à voile en 1865. Aussi, j’ai cité Mon premier brevet aéronautique (BIA) de Jean Nicolas. Ainsi que Blériot in Britain de Ray Sanger.

Remerciements

Enfin merci à toute l’équipe de Air Contact et Ciel et plume  Géraldine Galland, Magali Rebeaud, Nicolas Carof. Merci à François Blanc pour ses questions très intéressantes. Merci à tous ceux qui ont participé à La fête de l’aviation, un concept qui va certainement stimuler les acteurs de l’aéronautique à l’avenir.

Fête de l'aviation 2020

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UNE AUTRE HISTOIRE DE L’AVIATION DISPONIBLE EN EBOOK

Livre une autre histoire de l'aviation chapitre 7 merveilleux fous volants dans leurs drôles de machinesÇa y est! Plus d’un an après la sortie du livre papier Une autre histoire de l’aviation, la version ebook est enfin sortie chez Kindle et elle est aussi téléchargeable sur tablettes et téléphones portables à cette adresse: https://www.amazon.fr/Autre-Histoire-lAviation-lIndre-Loire-ebook/dp/B01MZ1LMXE/ . Non seulement vous pouvez prêter ce livre numérique à un ami pendant 14 jours mais vous pouvez le lire directement si vous avez souscrit à l’abonnement Kindle. Ce livre étonnant, riche en surprises comporte 333 illustrations. Il nécessitait une mise en page retravaillée pour les besoins du numérique, ainsi que des modifications dans une version enrichies. De nombreuses annotations apparaissent en notes de bas de page, une table des matières au début et à la fin du livre permettent d’aller directement aux parties de votre choix et l’index a été supprimé car les liseuses et tablettes permettent de trouver ce que vous cherchez.

Il est en vente à 9,93 € mais il ne vous en coûtera que 2,99 € si vous achetez un livre broché ( 29,96 € avec la nouvelle version revue et enrichie). Un échantillon est consultable ci-dessous, en bas à gauche.

C’est le livre qu’il vous faut si vous souhaitez comprendre en quoi consistait la conquête de l’air depuis l’antiquité jusqu’aux débuts de la guerre aérienne au dessus de Verdun avec le héros tourangeau Maxime Lenoir, le premier double as français mort au combat, le meilleur des aviateurs de Verdun entre juillet et octobre 1916.

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CENTENAIRE DE LA DISPARITION DE GUYNEMER

Gérard Souedet, Toni Giacoia et des visiteurs. Exposition Fondett'Ailes à Fondettes sur le centenaire de la disparition de Guynemer et dédicace du livre Une autre histoire de l'aviation

(Same article in English at the bottom of this page)

L’association Fondett’Ailes a bien fait les choses en ce samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre 2017 à Fondettes, près de Tours. L’exposition démarrait avec une présentation de l’icône de l’aéronautique militaire française de la Grande Guerre, le Capitaine Georges Guynemer, l’as aux 53 victoires homologuées. On y découvrait ce jeune homme chétif, au caractère déjà bien trempé. Guynemer venait d’une famille de la bourgeoisie qui descendait de Louis XII. Il n’était pas vraiment destiné à devenir un des plus brillants aviateurs au monde. Cependant l’opiniâtreté du capitaine de l’escadrille des Cigognes le menèrent au firmament de la gloire lorsqu’il fût abattu le 11 septembre 1917 à Poelkappelle. Des maquettes étaient exposées et en particulier celles qui furent frappées du « Vieux Charles » de Guynemer: Morane-Saulnier, Nieuport et SPAD, ainsi que d’autres maquettes d’avions d’époque et d’appareils pilotés par ses victimes. Des extraits de  journaux rapportaient les combats aériens qu’il a livrés des débuts à la fin tragique qui conserve toujours une part de mystère.

L’exposition rendait aussi hommage aux autres grands as de la période 14-18 avec notamment Dorme, Nungesser, Navarre et le héros local Maxime Lenoir. Depuis que le journaliste Didier Lecoq a retrouvé sa trace et que le village de Chargé a commémoré la disparition de l’as tourangeau, meilleur as de Verdun entre juin et octobre 1916, les Tourangeaux, les amateurs de la Grande Guerre et les historiens ont pu découvrir, ou redécouvrir pour certains, « Le Guynemer de la Touraine » grâce à un panneau entièrement consacré à Maxime Lenoir et ses exploits. Des uniformes des aviateurs, masque à gaz et fléchettes étaient présentés et surtout trois pièces de collection spectaculaires: une grande hélice, un appareil de photographie aérienne Gaumont aux dimensions étonnantes et un superbe moteur rotatif Clerget Blin avec ses neuf cylindres, immanquable.

Enfin, le livre Une autre histoire de l’aviation était présenté en dédicace. Vous pouvez consulter l’article de La Nouvelle République ci-dessous ou directement sur ce lien: https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/georges-guynemer-as-des-as-cent-ans-apres

Article de la Nouvelle République sur l'exposition de Fondett'Ailes (président Gérard Souedet) à Fondettes, salle Jacques Villeret au centre culturel de l'Aubrière. Centenaire de la disparition du capitaine Georges Guynemer, dédicace du livre Une autre histoire de l'aviation de Toni Giacoia, moteur Clerget Blin

Un grand merci à l’association Fondett’Ailes et son président Gérard Souedet pour leur accueil. Un grand merci aussi à Didier Lecoq, Secrétaire Général à La Nouvelle République, pour son accord et toutes ses informations sur Maxime Lenoir.

IN ENGLISH:

Affiche de l'association Fondett'Ailes pour les 100 ans de la disparition du capitaine Georges Guynemer
Affiche de l’association Fondett’Ailes www.fondett-ailes.fr

The Fondett’Ailes association did well on Saturday 30 September and Sunday 1 October 2017 in Fondettes, near Tours. The exhibition opened with a presentation of of the WW1 French military aeronautics icon, Captain Georges Guynemer, the ace of 53 approved victories. He was depicted as a young sickly man, who had a temperament that was already very strong. Guynemer came from a bourgeois family that was descended from Louis XII. He wasn’t really destined to become one of the most brilliant aviators in the world. However, the stubbornness of the captain of the Cigognes squadron led him to the firmament of glory when he was shot down at Poelkappelle, Belgium, on September 11, 1917. Models were on display, particularly those of the « Vieux Charles » from Guynemer: Morane-Saulnier, Nieuport and SPAD, as well as other models of aircraft from this era and aircraft flown by his victims. Newspaper clippings reported the dogfights he fought from the beginning to the tragic end which has always kept a part of mystery.

The exhibition also paid tribute to the other great aces of the WW1 period with Dorme, Nungesser, Navarre and the local hero Maxime Lenoir. Since the journalist Didier Lecoq found his trail, and since the village of Chargé commemorated the disappearance of the ace of the Loire Valley – the best ace of Verdun between June and October 1916 – the visitors of the Loire Valley, amateurs of the Great War and historians have discovered, or rediscovered for some, the « Guynemer of Touraine » thanks to a panel entirely dedicated to Maxime Lenoir and his feats. Aviators’ uniforms, gas mask and darts were displayed, and above all three spectacular collector’s pieces were displayed: a large propeller, a Gaumont aerial camera with amazing dimensions and a superb Clerget Blin rotary engine with its nine cylinders, unavoidable.

Last but not least, the book Une Autre Histoire de l’Aviation was presented for book signing.

Many thanks to the association Fondett’Ailes and their chairman Gérard Souedet for their welcome. Many thanks also to Didier Lecoq, Secretary General of La Nouvelle République, for his agreement and all his information on Maxime Lenoir.

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UNE AUTRE HISTOIRE DE L’AVIATION À LA FORÊT DES LIVRES

Léo Villots avec Tombe la nuit et Toni Giacoia avec Une autre histoire de l'aviation dans l'allée des auteurs indépendants à La forêt des livres du 27 août 2017, festival du livre de Gonzague Saint Bris à Chanceaux-près-Loches dans l'Indre-et-Loire, en Touraine
       Léo Villots et Toni Giacoia à La Forêt des Livres 2017

 

 

Les feuilles bruissaient à n’en pas douter, au passage de l’âme de l’hôte des lieux. Gonzague Saint Bris en avait fait « un Woodstock de la littérature » selon les Américains. La XXIIe édition de La forêt des livres s’est déroulée comme prévu même si prise de chagrin comme Gonzague s’en est allé si brusquement il y a quelques jours, le 8 août sur cette petite route de Normandie.

Dix-neuf jours plus tard, le dimanche 27 août 2017. Dès mon arrivée à l’aurore, tout est très bien organisé. Les bénévoles, souriants, orientent les auteurs vers leurs destinations. Ça sent la joie, l’accueil des retrouvailles, comme un retour aux sources. En arrivant sur les lieux à la fois ensoleillés et ombragés par d’immenses feuillus, on comprend mieux l’ambition de Gonzague. On le sent tout de suite. Il y a une atmosphère unique, propice à la communion des cultures, des arts, des lettres et de la nature. C’est ainsi qu’il l’avait voulue. Faire revenir les feuilles des livres près de leur source, à l’air vivifiant de la forêt. L’aube y développe ses senteurs sauvages, florales et boisées. Un lac et un ruisseau s’y reposent, aux pieds du Chalet des Chasseurs avec ses façades peintes et ornées de trophées de la vénerie, et son balcon, pinacle du festival. C’est là que Gonzague communiait avec l’auditoire mais c’était souvent à ses amis qu’il donnait la parole. Après cette promenade dans ce site naturel presque vide mais déjà bien affairé, j’installe mon stand qui est, par hasard, le tout premier à gauche en venant du haut de l’allée des auteurs indépendants.

La Forêt des Livres et le Chalet des Chasseurs et sa façade avec l'escalier et le balcon
Le Chalet des Chasseurs, la tribune de Gonzague Saint Bris pendant 22 festivals littéraires, pourrait accueillir d’autres éditions, ce que tous espèrent.

D’abord peu nombreux, les écrivains et quelques éditeurs installent tour à tour leurs ouvrages. Les célébrités arrivent un peu plus tard en groupes. Smaïn me serre la main avec un mot rapide sur l’histoire de l’aviation, très sympathique, puis vient l’afflux des visiteurs. Cette journée pas comme les autres commence par une messe au cœur du village en hommage à Gonzague, l’érudit du pays visiblement tant aimé. Tous ne peuvent pas entrer dans l’église et les fidèles s’agglutinent à l’extérieur de l’enceinte équipée de haut-parleurs autour de la foule en plein soleil pour la cérémonie religieuse. Je discute ensuite avec plusieurs auteurs, tous très intéressants, notamment Farhad Daneshmand, un auteur indépendant qui vient de publier Les paroles d’un jour, un recueil de courtes réflexions d’un jour qui en disent long sur la vie.

 

Farhad Daneshmand devant ses livres
Farhad Daneshmand devant ses livres

J’ouvre un de mes livres pour le présenter au chapitre 7, « Merveilleux fous volants », un autre sur la superbe machine volante de Gustave Whitehead, et Maxime Lenoir est en couverture. Cela devrait suffire pour discuter sur ces thèmes. En discutant avec mon voisin de stand, je lui dis que si ça se trouve, et je le sens, je ne vendrai aucun livre. Car si il se vend assez bien sur internet (210 livres en 9 mois), et qu’il a été très bien accueilli par les spécialistes, la critique, et les commentaires, il n’a jamais eu de succès dans les foires aux livres: 2 vendus à Livre Paris, 2 à Chartres, 1 à Amboise pourtant pleine de touristes et très concernée par les sujets traités. Mais qu’importe, je suis heureux d’être là. Soudain, je reçois la visite de Léo Villots, venu en famille, un auteur prometteur qui a publié Tombe la nuit… et avec lequel j’avais déjà fait connaissance sur la Toile. Je suis ravi de le voir enfin dans le monde réel, dans ce cadre verdoyant, cette terre du livre, et c’est avec joie que nous parcourons quelques pages de son livre que j’aimerais bien lire un de ces jours. Mais il est très occupé lui aussi et je ne le sais pas encore, mais nous n’aurons plus le temps de nous revoir de la journée.

Livre Une autre histoire de l'aviation merveilleux fous volants Ladougne et sa bicyclette volanteÀ partir de dix heures, il y a plus de monde. On attend entre 60 000 et 100 000 visiteurs cette année. Quelques curieux posent des questions, puis très vite ça n’arrête plus et cela me surprend vraiment car à Livre Paris, je n’avais pas été autant sollicité. Les cartes de visites partent, les amateurs de littérature feuillettent allègrement, les demandes de dédicaces commencent enfin. À un moment, j’avais quatre livres dédicacés à garder dans un carton car il est assez lourd (1,5 kg pour 550 pages) pour se promener avec.  Lorsque je demande au passage, si quelqu’un sait qui était le meilleur as de Verdun au plus fort de la bataille, j’ai la surprise de voir que quelques-uns connaissaient déjà Maxime Lenoir, l’as tourangeau. Après tout il vient de Chargé, près d’Amboise. Ce n’est pas si loin de Chanceaux-près-Loches. Les articles de Didier Lecoq commencent à produire leur effet car Maxime Lenoir était un pilote héroïque mais longtemps oublié puisque porté disparu.

Ce qui m’a le plus surpris, c’est que beaucoup savaient que les frères Wright n’avaient pas été les premiers à avoir volé et inventé soi-disant tout de l’aviation. Mais encore plus surprenant, certains connaissaient les merveilles d’invention de Gustave Whitehead. Par contre, personne ne connaissait Gustave Trouvé, le fabuleux inventeur de Descartes, comparé à Edison dans le livre de Kevin Desmond. Un visiteur très intéressant lui aussi, savait que des religieux avaient osé émettre l’hypothèse du vol humain avant les Lumières. J’en ai profité pour louer les mérites des Blériot, Pégoud, Farman, Voisin, Guynemer, Cayley, d’Esterno (que personne ne connaissait), Ader, Chanute, et bien sûr pour encourager les passionnés à s’engager pour le B.I.A., le Brevet d’Initiation Aéronautique. Il y avait des pilotes de planeur, PPL, IFR et même un pilote CPL, des anciens d’Air France, de l’Armée de l’air et des passionnés, des modélistes, spotters et curieux de tout. Tout le monde peut venir à La forêt des livres mais il y a indubitablement un public cultivé qui s’y déplace en masse pour butiner les feuilles des livres proposés et surtout pour aller à la rencontre des auteurs devant leurs ouvrages, à ciel ouvert.

Je plie le stand à 19h00 et comme Richard Bohringer attend en face pour qu’on l’emmène, je lui serre la main et lui dit tout le bien que je pense des ses émissions radio passées où ils racontait merveilleusement bien ses histoires sur l’Afrique et aussi les boxeurs, ses histoires vécues avec beaucoup de passion. D’ailleurs, il venait de signer son livre Quinze rounds qui a reçu de bons commentaires. Cette brève mais agréable rencontre résume bien la journée pour la clôturer. La culture a pris rendez-vous avec la nature depuis 22 ans et même s’il y a un doute pour la suite, tous veulent que cela continue.

Les visiteurs, les petits auteurs, les stars et les grands écrivains, tous se côtoient. C’était aussi cela, l’ambition de Gonzague, le fruit de son amitié, de son ouverture. Je ne connais pas, pour l’instant, d’événements littéraires qui acceptent autant d’auteurs indépendants. Presque tous inconnus, Maxime Chattam était présent tout de même. Que ce Chanceaux-près-Loches panneausoit en meeting aérien (500 € pour vendre un seul livre à un meeting où il n’y aura que 20 000 visiteurs) ou dans les foires littéraires (nombreux refus car indépendant), c’est dur de se faire accepter. Néanmoins, j’ai dédicacé 10 livres. J’aurais pu en vendre une quinzaine si j’avais eu une connexion PayPal/carte de crédit. Je n’ai pu croquer un sandwich, grâce à mon épouse qui est venue m’aider, qu’après 15h00 tant le livre a eu du succès. Je rentre dans mes frais et surtout avec le souvenir de rencontres enrichissantes et amicales. C’était donc ça, La forêt des livres.

Un grand merci à Léo Villots pour ses photos.

 

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CATHERINE MAUNOURY REINE DES AIRS LORS DE LA REMISE DES DIPLÔMES BIA-CAEA 2017 À CHARTRES

Diplômes du CAEA 2017 à Chartres
Lauréats du BIA et du CAEA 2017 à Chartres

C’est dans une ambiance bon enfant que s’est déroulée la remise des diplômes du BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique) et du CAEA (Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Aéronautique) à l’aérodrome de Chartres samedi 1er juillet 2017.

La cérémonie était présidée par Jean-Jacques Wald, coordonnateur académique aéronautique et spatial qui à cette occasion, représentait la rectrice de l’Académie d’Orléans-Tours, Katia Béguin. De nombreux officiels assistaient à l’évènement: la FFA (Fédération Française Aéronautique), de l’Éducation nationale (dont le coordonnateur du BIA pour l’Indre-et-Loire, Claude Fillet) et de l’Armée de l’air qui animait plusieurs stands.

PITTS avion biplanLes CAEA ont commencé à être remis un par un devant plusieurs centaines de personnes dont beaucoup de jeunes passionnés d’aviation.

Les diplômes BIA étaient bien plus nombreux et nécessitaient une organisation qui prenait place dans les hangars avion.

À titre de comparaison, il n’y avait que quatorze diplômes du CAEA pour quelques centaines de diplômes BIA

L’Armée de l’air a ensuite offert un livre de bandes-dessinées «Buck Dany» à tous ceux qui ont obtenu mention très bien au BIA.

Catherine MAUNOURY sur son EXTRA 330

 

Ce n’était pas le plus beau premier juillet qui soit, de mémoire d’aviateur, comme en témoigne le parapluie sur la première photo. Malgré la météo, les sourires étaient sur toutes les lèvres et le show pouvait débuter avec notamment un superbe Pitts au moteur surpuissant capable de suspendre l’appareil sur la tranche, oscillant dans toutes les positions et n’importe où dans le ciel.

Puis vint le tour tant attendu de la reine du ciel, Catherine Maunoury, qui enchanta les jeunes et anciens avec un numéro sur mesure, le plafond étant trop bas, le spectacle habituellement prévu était écarté car trop dangereux. Les spécialistes estimaient la base des nuages à moins de 1000 pieds (300 mètres).

Il est de rares pilotes dans le monde qui, lorsqu’ils quittent la piste, communient totalement avec leur machine. C’est un miracle de les voir évoluer dans les airs. Ces instants ont quelque chose de magique. Peu importe la grisaille, dès que ces virtuoses du ciel décollent, pour les petits comme pour les grands, c’est comme si le Soleil se levait, et même par temps maussade. Catherine fait partie de ces acrobates, ces chevaliers du ciel, comme en témoigne ce superbe reportage:

Bref, retour à Chartres en ce premier samedi de juillet 2017: Catherine s’élance sur son Extra 330 bleu aux parures oranges, pour des manœuvres réduites en hauteur et enchaîne immédiatement des chandelles, virages serrés, retournements, renversements, tonneaux, à facettes, le tout avec une précision et une vivacité qui provoque de nombreux applaudissements des spectateurs conquis.

S’ils n’avaient pas su qu’il s’agissait de la triple championne du monde, Ambassadrice du Musée de l’Air et l’Espace du Bourget et présidente de l’Aéro-Club de France, les amateurs auraient juré qu’il s’agissait de Kirby Chambliss aux commandes, l’Américain qui vient de remporter la dernière compétition du fameux Red Bull Air Race à Budapest. La performance de la célèbre Française est si physique et précise que peu d’hommes au monde peuvent rivaliser avec la virtuose de l’air.

Elle a ensuite eu la gentillesse lors du vin d’honneur, de poser avec Daniel Deneken (instructeur pilote qui œuvre pour le BIA dans la région Centre-Val-de-Loire et pour la conservation des avions anciens pour Canopée, à Chateaudun). À cette occasion, le livre Une autre histoire de l’aviation de Toni Giacoia était présenté au public au stand de la FFA qui lui a gentiment aménagé une place. Ce livre intéresse le BIA puisque des principes du vol y sont évoqués ainsi que l’histoire de l’aviation qui est un des cinq modules de cette formation diplômante. L’histoire de l’as Maxime Lenoir, pionnier de l’aviation et du looping, héros tourangeau de la bataille de Verdun, est abordée dans la seconde partie du livre. Le CAEA quant à lui, nécessite plus de travail car il est d’une valence Bac +2 et il est nécessaire pour enseigner et encadrer des classes de BIA.

Catherine Maunoury, Daniel Deneken et le livre Une autre histoire de l'aviation
                           Catherine Maunoury, Daniel Deneken et le livre Une autre histoire de l’aviation

Les échanges furent nombreux et tous sont d’accord pour dire qu’entre l’Éducation nationale, la FFA et l’Armée de l’air, le BIA représente une chance de partager ses passions dans des accords gagnant-gagnant. Merci beaucoup à Claude Fillet, professeur au Lycée Choiseul de Tours et coordonnateur du CIRAS (Comité d’Initiation et de Recherche Aéronautique et Spatiale) pour avoir partagé ses magnifiques photos.

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